COP30 à Belém : Vers une coopération internationale renouvelée face aux enjeux climatiques, mais des ambitions à renforcer
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EN BREF
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La COP30, tenue à Belém, marque un tournant crucial dans le paysage de la politique climatique mondiale. À l’occasion du dixième anniversaire de l’Accord de Paris, les pays participants ont reconnu la nécessité d’une coopération internationale réaffirmée afin de faire face aux défis climatiques persistants. Cependant, malgré certains progrès notables, l’ambition collective demeure insuffisante pour garantir un futur durable, incitant à une réflexion profonde sur les engagements et les actions nécessaires pour tenir les promesses faites à l’échelle mondiale.
La COP30 : Un tournant dans la lutte contre le changement climatique
La COP30, tenue à Belém, a marqué le dixième anniversaire de l’Accord de Paris, un moment essentiel pour évaluer les efforts mondiaux en matière de lutte contre le changement climatique. Cette conférence a été l’occasion pour les pays participants de soumettre leurs nouvelles contributions déterminées au niveau national (NDC), qui sont censées guider les engagements climatiques futurs. Cependant, les analyses ont révélé que les 122 NDC déposées ne permettraient pas de contenir le réchauffement climatique sous le seuil critique de 1,5°C et indiquaient plutôt une tendance vers une augmentation des températures mondiales de 2,3°C à 2,5°C d’ici la fin du siècle.
La question centrale débattue à Belém a donc été de savoir comment renforcer l’ambition climatique des pays, avec des positions variées. Tandis que des nations comme l’Union européenne et plusieurs États insulaires ont plaidé pour des mesures consolidées, d’autres grandes économies émergentes, telles que la Chine et l’Inde, ont mis en avant une approche davantage axée sur les décisions nationales. Ce désaccord a résulté en un compromis qui se concentre sur l’amélioration de la coopération internationale et l’échange rapide de pratiques, mais qui n’a pas abouti à des engagements collectifs clairement définis.
Un aspect significatif de cette COP a été la question du financement de l’adaptation. Les pays en développement, souvent les plus touchés par les impacts du dérèglement climatique, ont réussi à obtenir l’engagement de tripler le financement public alloué à l’adaptation d’ici 2035. Cela reflète une prise de conscience croissante de la nécessité d’une action urgente, surtout face aux défis spécifiques posés aux pays africains. De plus, la création d’un nouveau mécanisme pour la transition juste a été décidée pour soutenir le passage à une économie faible en carbone, en veillant à ce que cette transition soit équitable pour les travailleurs et les communautés affectées.
Pour les 10 ans de Paris, la soumission de nouveaux plans climat
La COP30, qui se tenait cette année à Belém, marquait un anniversaire crucial : les 10 ans de l’Accord de Paris. Ce rendez-vous international représentait une occasion clé pour tous les pays de présenter de nouvelles contributions déterminées au niveau national (NDC). Cependant, les analyses scientifiques des 122 plans soumis ont révélé une situation préoccupante : ces contributions ne suffisaient pas à contenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C, mais indiquaient plutôt une tendance vers une augmentation des températures mondiales de 2,3°C à 2,5°C d’ici la fin du siècle.
Au cœur des discussions à Belém, le principal enjeu était de comprendre quel type de signal politique serait émis pour combler cet écart alarmant. Les opinions divergeaient sur cette question : l’Union européenne, des petits États insulaires et plusieurs nations d’Amérique latine demandaient un renforcement significatif de l’ambition, incluant des évaluations régulières et des plans pour réduire progressivement la dépendance aux combustibles fossiles, tout en luttant contre la décarbonisation. En revanche, des pays émergents tels que la Chine et l’Inde soutenaient une approche centrée sur les décisions des nations individuelles.
Le compromis final voté lors de cette COP30 n’a pas répondu aux attentes des nations les plus avancées en matière d’ambition climatique. Bien que la décision ait mis l’accent sur l’importance de la coopération internationale et de l’échange d’expertises, elle n’a pas donné lieu à de nouveaux engagements collectifs robustes. Les demandes pour des feuilles de route mondiales afin d’éliminer progressivement les énergies fossiles et stopper la déforestation d’ici 2030, soutenues par environ 80 nations, n’ont pas été prises en compte, malgré un important travail collaboratif, incluant une participation significative de la Belgique. Toutefois, en fin de conférence, le Brésil a pris l’engagement de promouvoir diplomatiquement ces questions dans l’année à venir, en vue de répondre aux inquiétudes exprimées par les pays les plus ambitieux.
Le renforcement du financement de l’adaptation : une avancée de la COP30
Un des résultats les plus marquants de la COP30 concerne le financement de l’adaptation, un sujet crucial pour les pays en développement souvent les plus touchés par les aléas climatiques. En réponse à la demande explicite de ces nations, il a été décidé de tripler, d’ici 2035, les financements publics destinés à l’adaptation, en ligne avec l’objectif global de 300 milliards de dollars par an établi à la COP29. Ce développement est essentiel pour surmonter la crainte que les investissements se concentrent principalement sur l’atténuation, qui attire davantage les intérêts privés, au détriment des besoins d’adaptation urgents, surtout en Afrqiue.
Cependant, les négociations concernant les indicateurs de suivi des progrès vers l’objectif mondial d’adaptation ont été marquées par une note négative. La présidence brésilienne a unilatéralement modifié la liste des indicateurs sans consultations appropriées, imposant la décision malgré l’opposition de certaines Parties.
Un point clé parmi les avancées institutionnelles de cette conférence était la création d’un nouveau « mécanisme pour la transition juste ». Cet outil vise à soutenir les transformations économiques et sociales nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques, tout en garantissant que ces transitions soient justes pour les travailleurs et les communautés concernées, notamment dans les secteurs appelés à décliner, comme l’extraction du charbon. Ce mécanisme se doit de favoriser la coopération internationale, l’assistance technique et l’échange de bonnes pratiques, étant formellement mis en place lors de la COP31.
Climat et commerce : un débat qui s’invite à la COP30
La question des politiques commerciales dans la lutte contre le changement climatique a également été au centre des débats lors de la COP30. Le texte final avertit que les mesures mises en œuvre pour réduire les émissions ne doivent pas être utilisées comme des outils de discrimination injustifiée ou de restrictions dissimulées au commerce international. Ce point, pertinent dans le cadre des relations commerciales de l’Union Européenne, vise particulièrement le mécanisme d’ajustement carbone européen (CBAM), qui va appliquer dès janvier un prix carbone sur certains produits importés dans l’UE à partir de 2026.
Plus généralement, les discussions se sont déroulées dans un contexte de tensions commerciales grandissantes, liées aux politiques industrielles des États-Unis et aux surcapacités de production chinoises dans le secteur des technologies propres. Pour renforcer la coopération internationale en matière de commerce et climat, la COP30 prévoit l’établissement de dialogues réguliers entre les États et des organisations spécialisées telles que l’OMC. Un événement de haut niveau est également prévu pour 2028, afin d’évaluer les avancées réalisées.
Le rôle de la Belgique à la COP30
Il est à noter que la Belgique a joué un rôle actif, intégrant le groupe des pays ambitieux et plaidant pour une augmentation du niveau d’ambition. Elle a également soutenu l’élargissement et l’amélioration de la qualité du financement climat tout en défendant les intérêts des nations les plus vulnérables. En collaboration avec d’autres États, la Belgique a plaidé au sein de l’UE et de la CCNUCC pour l’élaboration de feuilles de route visant une transition progressive des énergies fossiles et la lutte contre la déforestation, tout en attirant l’attention sur la nécessité de combattre la d’information climatique.
Par ailleurs, en tant que co-facilitatrice, avec le Brésil, du dialogue sur climat et océan, la Belgique a contribué à intégrer davantage les solutions basées sur les océans – comme les énergies marines ou la protection des écosystèmes – dans les NDC et les stratégies d’adaptation. Malgré une ambition globale encore jugée insuffisante pour espérer limiter le réchauffement à 1,5°C, la COP30 a ainsi mis en lumière l’importance de l’Accord de Paris en tant que cadre commun et la nécessité d’une coopération internationale accrue pour intensifier les actions en faveur du climat.
La COP31 se déroulera du 9 au 20 novembre 2026 à Antalya, en Turquie. Elle sera présidée par l’Australie, à la suite d’un compromis atteint par ces pays concernant l’organisation de cette conférence climatique.
Les enjeux de la COP30 à Belém
Pour les 10 ans de l’Accord de Paris, de nouveaux plans climat
La COP30, célébrant une décennie depuis l’Accord de Paris, a permis à tous les pays de soumettre une nouvelle contribution déterminée au niveau national (NDC). Toutefois, les analyses basées sur les 122 NDC ont révélé que les engagements pris ne permettraient pas de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C, mais plutôt d’atteindre une hausse de 2,3°C à 2,5°C d’ici 2100.
Le principal enjeu discuté à Belém était de déterminer le signal politique à envoyer pour combler cet écart. Les facettes de cette discussion ont révélé des divergences d’opinion : l’Union européenne, avec des petits États insulaires et certains pays d’Amérique latine, plaidaient pour un renforcement visible de l’ambition, incluant des évaluations régulières des progrès et des feuilles de route pour une sortie progressive des combustibles fossiles. À l’opposé, de grandes économies émergentes comme la Chine et l’Inde favorisaient une approche plus centrée sur des décisions nationales.
Le compromis final obtenu n’a pas répondu aux attentes des nations ambitieuses. La décision a mis l’accent sur l’intensification de la coopération internationale et le soutien à la mise en œuvre des NDC, sans toutefois dévoiler de nouveaux engagements collectifs. Les propositions de feuilles de route pour l’élimination progressive des énergies fossiles et pour la lutte contre la déforestation d’ici 2030 – soutenues par environ 80 pays – n’ont pas été retenues, malgré l’effort considérable de coalition, intégrant notamment la participation active de la Belgique. Cependant, le Brésil s’est engagé à développer des démarches spécifiques concernant ces sujets dans l’année à venir.
Financement de l’adaptation : une avancée de la COP30
Un des résultats notables de la COP30 concerne le financement de l’adaptation. À l’initiative des pays en développement, souvent touchés par les impacts du changement climatique, il a été décidé de tripler d’ici 2035 les financements publics alloués à l’adaptation, en ligne avec l’objectif de 300 milliards de dollars par an fixé lors de la COP29. Cette avancée vise à s’assurer que les flux financiers ne se concentrent pas uniquement sur l’atténuation, mais tiennent également compte de l’urgence des besoins d’adaptation, particulièrement en A France.
Néanmoins, les négociations sur les indicateurs de suivi des progrès en matière d’adaptation se sont conclues sur une note préoccupante. La présidence brésilienne a modifié unilatéralement la liste des indicateurs sans concertation, ce qui a suscité des oppositions significatives de la part de plusieurs parties. Un nouveau mécanisme pour garantir une transition juste a également été décidé, visant à soutenir les transformations économiques nécessaires tout en assurant que les transitions restent équitables pour tous, notamment dans les secteurs en déclin comme l’extraction de charbon.
Climat et commerce : un débat abordé à la COP30
La COP30 a permis de se pencher sur l’importance des politiques commerciales dans la lutte contre le dérèglement climatique. Le texte final souligne que les mesures visant à réduire les émissions ne doivent pas être utilisées comme des outils de discrimination commerciale. Ce message a visé en particulier le mécanisme d’ajustement carbone européen (CBAM) qui imposera un prix carbone à certains importations à partir de 2026.
La discussion a eu lieu dans un climat de tensions commerciales croissantes, exacerbé par des politiques industrielles américaines et des surcapacités de production en Chine. La COP30 a prévu des dialogues réguliers entre États et organisations spécialisées comme l’OMC pour fortifier la coopération en matière de commerce et climat. Un événement de haut niveau est programmé pour 2028 afin d’évaluer les progrès.
Le rôle actif de la Belgique à la COP30
La Belgique a joué un rôle proactif, en plaidant pour une élévation des ambitions climatiques et en soutenant les préoccupations des pays les plus vulnérables. Elle s’est alliée avec d’autres nations pour exiger des feuilles de route pour la sortie progressive des combustibles fossiles et pour le combat contre la déforestation. En tant que co-facilitatrice du dialogue sur climat et océan, la Belgique a contribué à intégrer des solutions basées sur l’océan dans les stratégies d’adaptation.
Malgré le fait que l’ambition générale reste insuffisante pour maintenir les objectifs fixés par l’Accord de Paris, la COP30 a souligné l’importance de cet accord comme cadre commun et a réaffirmé le rôle indispensable de la coopération internationale pour intensifier l’action climatique.
La COP31 se tiendra du 9 au 20 novembre 2026 à Antalya, en Turquie, et sera présidée par l’Australie, suite à un compromis atteint pour l’organisation de la prochaine conférence.
Les enseignements de la COP30 à Belém
La COP30, célébrant les dix ans de l’Accord de Paris, a constitué un moment charnière pour la politique climatique internationale. Lors de cette conférence, chaque pays était tenu de soumettre sa nouvelle contribution déterminée au niveau national (NDC). Pourtant, les analyses scientifiques ont révélé que les 122 NDC supplémentaires présentées ne garantissaient pas le maintien de la trajectoire de réchauffement en dessous de 1,5°C, laissant entrevoir une hausse des températures de 2,3°C à 2,5°C d’ici la fin du siècle.
À Belém, le débat s’est centré sur les signaux politiques capables de combler cet écart. Les positions étaient variées : tandis que l’Union européenne et d’autres souhaitaient un renforcement des engagements, certaines grandes économies émergentes préconisaient une approche plus nationale. Le compromis atteint a toutefois déçu, avec une attention portée à la coopération internationale plutôt qu’à de nouveaux engagements collectifs, laissant de côté des propositions cruciales telles que celles visant l’élimination progressive des énergies fossiles.
Un des résultats notables de la COP30 a été le triplement des financements publics destinés à l’adaptation, soutenu par les pays en développement, en réponse à leurs besoins urgents face aux impacts du dérèglement climatique. Cependant, les négociations entourant les indicateurs de suivi ont rencontré des difficultés majeures, marquées par un manque de consultation.
La création d’un nouveau mécanisme pour la transition juste a également été un pas en avant, visant à garantir que les transformations nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques soient équitables pour les travailleurs et les communautés, en particulier dans les secteurs en déclin. En outre, la conférence a mis en lumière le lien entre climat et commerce, insistant sur le fait que les mesures visant à réduire les émissions ne doivent pas se transformer en discriminations commerciales.
Dans ce contexte, la Belgique a joué un rôle actif en soutenant des ambitions élevées et en plaidant pour une meilleure qualité de financement climat, tout en se positionnant en faveur des pays les plus vulnérables. Malgré des avancées indéniables, il est clair que l’ambition globale reste insuffisante pour répondre aux enjeux climatiques actuels, confirmant l’importance de l’Accord de Paris et de la coopération internationale comme clés pour intensifier l’action climatique.
Pour les 10 ans de Paris, la soumission de nouveaux plans climat
La COP30, qui s’est tenue à Belém, représentait un moment charnière, marquant le dixième anniversaire de l’Accord de Paris. Lors de cette rencontre, tous les pays étaient appelés à déposer une nouvelle contribution déterminée au niveau national (NDC). Toutefois, une analyse des 122 NDC soumises a révélé que celles-ci ne garantissaient pas le maintien du réchauffement en dessous de 1,5°C, prédisant plutôt une augmentation des températures mondiales de 2,3°C à 2,5°C d’ici la fin du siècle.
À Belém, la question principale était de savoir quel message politique serait envoyé pour réduire cet écart. Les opinions divergeaient : tandis que l’Union européenne et plusieurs pays insulaires plaidaient pour une forte augmentation de l’ambition, d’autres puissances comme la Chine ou l’Inde préconisaient une approche plus centrée sur des décisions nationales. Le compromis final, jugé insuffisant par les pays les plus ambitieux, se concentrait davantage sur la coopération internationale et l’échange d’expériences, au lieu d’exiger de nouveaux engagements collectifs.
Le renforcement du financement de l’adaptation : une avancée de la COP30
L’un des résultats notables de cette réunion fut l’engagement des pays à tripler, d’ici 2035, les financements publics destinés à l’adaptation, une réponse directe aux préoccupations des pays en développement, particulièrement touchés par les effets du dérèglement climatique. Cependant, les négociations sur les indicateurs pour mesurer cette adaptation ont été assombries par des tensions internes, soulignant les défis persistants dans la gouvernance climatique.
La création d’un nouveau mécanisme pour la transition juste a également été une étape significative. Ce dispositif a pour but de garantir que les transformations nécessaires pour y parvenir soient réalisées de manière équitable pour tous les acteurs, notamment ceux des secteurs appelés à décroître.
Climat et commerce : un débat qui s’invite à la COP30
Les discussions sur le climat ont également intégré les politiques commerciales, un sujet crucial dans le contexte de tensions géopolitiques croissantes. La COP30 a établi un cadre pour aborder les enjeux liés aux mesures unilatérales et à leur impact sur le commerce international, tout en affirmant leur nécessité pour la réduction des émissions.
Le rôle de la Belgique à la COP30
La Belgique a joué un rôle proactif au sein des pays ambitieux, appelant à une prise de conscience accrue des enjeux climatiques et soutenant les initiatives en faveur des pays vulnérables. Malgré une réalité globale laissant à désirer en termes d’ambition, cette conférence a réaffirmé l’importance de l’Accord de Paris comme référence incontournable et la coopération internationale comme levier essentiel pour l’action climatique.
La prochaine COP31 se tiendra du 9 au 20 novembre 2026 à Antalya, en Turquie, et sera présidée par l’Australie, soulignant l’évolution continue du cadre multilatéral climatique.


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